Commémoration des martyrs du 4 janvier 1959 : Une histoire ignorée par les jeunes de Kisantu, un appel à la mémoire collective est lancé

 

 

Le 4 janvier de chaque année, les congolais de la République démocratique du Congo et de la diaspora, commémorent la journée dédiée aux martyrs de l’indépendance.

66 ans après les émeutes de 1959, Monseigneur Crispin Kimbeni Kikanda, évêque du diocèse de Kisantu, a lancé un appel aux jeunes de  prendre conscience de l’importance du rôle joué par leurs ancêtres dans la lutte pour l’indépendance et l’unité du Kongo.

Il a souligné également de la nécessité de préserver et de transmettre cette histoire aux générations futures.

Le prélat catholique a, enfin, insisté sur l’importance de l’unité des « Bakongo » pour le développement du territoire de Madimba.

Cependant, la rédaction de la Rateko a sillonné son micro  à Kisantu et, a interrogé plusieurs jeunes. Le constat est amer : il se dégage un désintéressement récurrent  pour les figures historiques et emblématiques Kôngo.

Encore, il faut mentionner sans peur d’être contredit que beaucoup de jeunes n’ont pas comme référence, les devanciers  leaders de l’indépendance.

Plusieurs ont souligné qu’ils n’étaient pas suffisamment informés sur les événements de l’indépendance et les figures de lutte qui ont marqué l’histoire politique du Kongo.

Certains ont même fait remarquer que les récits sur ces figures historiques n’étaient presque pas enseignés dans les écoles, non plus à la maison, raison de la méconnaissance et de l’ignorance de ce grand héritage.

D’autres jeunes par contre, ont indiqué que les références historiques du Kongo n’étaient pas invitées dans les débats politiques et les discussions publiques.

« L’ absence des repères historiques a contribué à la déconnexion entre leur génération et l’héritage culturel et politique des ancêtres. Le manque des récits inspirants et de modèles forts ont creusé un fossé dans la manière dont les jeunes s’identifient à leur histoire », lance un habitant de Kisantu.

Il est crucial de rappeler que la jeunesse du Kongo central en général et celle de Madimba en particulier est victime d’une rupture importante de l’histoire qui la concerne.

Enfin, loin s’en faut, l’unité qui caractérisait le peuple Kôngo dans la lutte pour l’indépendance semble avoir été effacée au fil des années, au profit des divisions internes à cause des intérêts mesquins et de conflits interminables entre les « Bena Kôngo » dans les espaces géopolitiques ( Cataractes, Lukaya et Bas-fleuve).

Pour restaurer cette mémoire et revitaliser les valeurs d’unité, il devient urgent de renforcer  la promotion de l’histoire par la réintroduction des figures emblématiques Kôngo, martyrs de l’indépendance dans le discours politique éducatif et social.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *