La Constitution d’un pays devrait reposer sur les fondements de la coutume et de la tradition de son peuple.
C’est dans cette optique, que les autorités traditionnelles et coutumières de la République Démocratique du Congo (RD Congo) ont exprimé leur soutien à la réforme constitutionnelle en cours, soulignant l’importance de conserver les valeurs culturelles et ancestrales tout en répondant aux défis contemporains.
Le Président du Conseil Supérieur de l’Autorité Traditionnelle et Coutumière (CONATC RDC) et de l’Union Africaine des Autorités Traditionnelles (UATA), Sa Majesté Mfumu DIFIMA, a récemment rappelé que le Congo est un pays profondément enraciné dans ses traditions ancestrales.
Selon lui, la prise en compte de ces traditions dans la révision constitutionnelle est non seulement une nécessité, mais aussi une reconnaissance de l’identité culturelle du peuple congolais.
Lors de ses déclarations, Sa Majesté Mfumu DIFIMA a ajouté : « À la Table-ronde de Bruxelles de 1960, sur les 103 délégués qui ont pris part à ces assises, il y avait 33 Chefs coutumiers. Ce n’est pas un hasard… »
Cette information du garant de l’ancestralité, rappelle que les autorités traditionnelles ont toujours joué un rôle clé dans les moments historiques du pays et leur participation aux discussions de la Table-ronde de Bruxelles, témoigne de leur importance dans la construction de l’État congolais.
Les autorités traditionnelles, souvent vues comme des garantes de la stabilité sociale et culturelle, estiment que la révision constitutionnelle ne doit pas ignorer les valeurs ancestrales qui ont toujours contribué à la cohésion nationale.
Selon elles, l’intégration de la coutume dans le cadre constitutionnel permettrait de renforcer l’identité nationale et de promouvoir un développement harmonieux, respectueux des diversités culturelles du pays.
En somme, les autorités traditionnelles et coutumières de la RD Congo plaident pour une réforme constitutionnelle qui tienne compte de la richesse des coutumes et des traditions du pays. Leur rôle dans l’histoire de la RD Congo, leur engagement dans les processus politiques et leur influence sur les communautés locales font d’elles des acteurs incontournables dans l’élaboration d’une nouvelle constitution. La reconnaissance de leur place dans la gouvernance nationale pourrait être un facteur clé pour la stabilité et la prospérité future du pays.
Justin Diasilua, Rateko Matadi