Le matin du mardi 24 décembre 2024, deux familles en deuil ont été confrontées à une scène déchirante à l’entrée de l’hôpital général de référence de Nsona-Nkulu, à Mbanza-Ngungu. En raison du manque de place à la morgue, deux corps sans vie ont été laissés à même le sol, exposés aux regards et aux intempéries.
La morgue de cet établissement, initialement conçue pour accueillir 45 corps, est actuellement saturée avec près de 150 dépouilles. Ce débordement est principalement dû à la présence de corps de prisonniers décédés et d’indigents abandonnés, certains entreposés depuis plusieurs mois dans des conditions particulièrement précaires. En conséquence, une vingtaine de dépouilles sont stockées dans des espaces inadéquats, contribuant à la détérioration des corps.
Cette situation critique engendre des risques sanitaires importants. En effet, la morgue, ne disposant plus d’un système de réfrigération adapté, voit la putréfaction des corps se poursuivre. Des odeurs nauséabondes s’en échappent, attirant des mouches et menaçant la santé de la population environnante, ainsi que des familles venues récupérer les dépouilles de leurs proches.
« Je me permets de vous informer de la situation critique qui prévaut actuellement à la morgue de l’hôpital général de Nsona-Nkulu. En effet, depuis la semaine dernière, la morgue est pleine avec près de 150 corps, et il n’y a plus de place pour d’autres défunts », a confié un membre du personnel hospitalier à la rédaction de la Rateko.
Face à cette urgence, la population appelle à une intervention rapide des autorités provinciales afin de trouver une solution à cette situation inacceptable. Le manque d’infrastructures et de moyens pour gérer les corps est devenu une menace pour la santé publique et le respect des défunts.
L’incapacité de la morgue de Nsona-Nkulu à faire face à l’afflux de corps met en lumière les carences en matière d’infrastructures de santé dans la région. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures d’urgence pour désengorger les morgues, renforcer les capacités d’accueil et améliorer les conditions sanitaires de ces lieux cruciaux. Le respect dû aux défunts et la sécurité sanitaire de la population exigent des actions immédiates.