Après la tentative infructueuse, dimanche 26 janvier 2025, de prise de la ville stratégique de Goma, dans le Nord-Kivu, par les terroristes du M23/AFC soutenus par l’armée rwandaise, la population, les organisations politiques, les institutions de la République Démocratique du Congo (RDC) et la société civile ont lancé, dès le lundi 27 janvier dans l’après-midi, des mouvements de soutien à la population de Goma et aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Dans la province voisine du Sud-Kivu, et plus précisément à Bukavu, des milliers de jeunes ont exprimé leur colère face à l’agression rwandaise et aux souffrances infligées aux civils innocents.
Ce mardi 28 janvier, la population de Kinshasa, en particulier dans plusieurs communes de la capitale, a pris d’assaut l’ambassade des États-Unis à Gombe pour faire entendre sa voix.
Des marches spontanées de soutien contre l’agression rwandaise ont également été signalées sur le Boulevard du 30 Juin.
Dans d’autres quartiers de Kinshasa, comme Limité 7e Rue, Magasin, DGC et l’avenue Poids Lourds, des pneus ont été brûlés et la circulation a été bloquée.
Du côté politique, en dehors de la réunion inter institutions de soutien aux FARDC, organisée par la Première ministre, Mme Ndona Judith Suminwa, Mfumu Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a convoqué une réunion avec les membres du bureau de l’Assemblée.
« Face à la situation sécuritaire à Goma, le Bureau de l’Assemblée nationale demande au gouvernement de procéder à la réorganisation du commandement de l’armée au front », indique le communiqué final.
La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a, quant à elle, décrété : « Il n’y aura pas de cours ce jeudi 30 janvier 2025 dans toutes les universités et instituts supérieurs du pays. Cette décision, prise en signe de solidarité aux FARDC, permettra de consacrer cette journée aux activités patriotiques. »
Au Kongo Central, le gouverneur de province, Mfumu Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, a annoncé une marche de soutien aux forces armées de la RDC et au président Félix Tshisekedi, prévue pour le 30 janvier prochain.
Ces appels à la solidarité avec les FARDC et la population de l’Est illustrent la détermination d’un peuple longtemps victime d’agressions en raison de ses richesses naturelles.
Il convient de rappeler que la tentative déjouée de prise de Goma, le dimanche 26 janvier 2025, atteste de la montée en puissance de l’armée congolaise et de la vigilance des habitants de cette ville stratégique du Nord-Kivu.
À l’heure actuelle, selon plusieurs sources fiables, la ville de Goma est contrôlée à 85% par les FARDC, les Volontaires de Défense du Peuple (VDP) Wazalendo et la force sud-africaine.
Face à la situation qui prévaut à Goma et à l’Est du pays, il est impératif que chaque Congolais, quelle que soit sa position, continue de soutenir nos forces armées. Les FARDC, qui se battent sans relâche pour défendre notre souveraineté et protéger nos concitoyens, méritent notre reconnaissance et notre solidarité. C’est en restant unis, en soutenant nos héros nationaux et en renforçant notre résilience collective que nous pourrons surmonter cette épreuve.
Les mouvements de soutien qui se multiplient à travers le pays sont un signal fort de l’engagement du peuple congolais pour la paix et la stabilité. En tant que nation, nous devons continuer à encourager nos militaires, leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls et que toute la RDC est derrière eux dans cette lutte pour la liberté et la paix.
Justin Diasula, Rateko Matadi